Sioma Zubicky, enfant de parents juifs russes, a vu le jour au sein du cirque allemand Busch. Tandis que son père Boris est un acrobate et un écuyer, son fils fait preuve d’un extraordinaire talent à jouer de différents instruments de musique. L’instrument de prédilection de Zubicky est le xylophone. Après avoir joué pendant plusieurs années dans les cirques et des spectacles de variétés à travers toute l’Allemagne, la Tchécoslovaquie et la Suisse, Zubicky et sa famille déménagent à Paris, où, en juin 1940, ils sont confrontés à l’Occupation allemande. A partir de ce moment, ils redoutent de subir l’exclusion en tant que Juifs. Pourtant, ils ne se cachent pas. Au contraire, Zubicky et son père font le choix d’une autre stratégie : ils se jettent pour ainsi dire dans la gueule du loup et commencent à divertir les troupes d’occupation. Du fait de leurs contacts avec la Résistance française, Zubicky et ses parents sont interrogés par la Gestapo au cours de l’automne 1943. Pendant ces interrogatoires, sa mère Annie révèle les origines juives de la famille. Son père Boris réussit à s’échapper mais Zubicky, alors âgé de 17 ans, son frère Viktor, 11 ans, et leur mère Annie sont déportés à Auschwitz depuis le camp de Drancy (France). Zubicky reçoit le numéro 146021, son frère et sa mère sont directement gazés. Au printemps 1945, après qu’il a été libéré dans les environs de Dachau, Zubicky revient à Paris. En 1947, il accompagne Edith Piaf dans sa tournée en Suède. C’est là que Zubicky trouve le bonheur et s’installe. Plus tard, il a considéré qu’il était de sa responsabilité d’enseigner aux jeunes générations l’histoire de l’Holocauste. Zubicky a rapporté son expérience dans un récit autobiographique.
Auteur: Malte Gasche
Source: Sioma Zubicky: Spiel, Zirkuskind, spiel. Erinnerungen eines europäischen Wunderkindes. Frankfurt 2005.
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